L’école Simone Veil accueille une Unité d’Enseignement Maternelle Autisme (UEMA) depuis près de dix ans, favorisant l’inclusion des enfants autistes. Dans le cadre de l’anniversaire des 20 ans de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, elle a été mise à l’honneur.

Alexandre Falco, directeur académique des services de l’Éducation nationale de Lot-et-Garonne, a rendu visite, ce mardi 11 février, à l’école Simone-Veil. Cet établissement scolaire, maternelle et primaire, dispose depuis 2016 d’une Unité d’Enseignement Maternelle Autisme (UEMA). Cette UEMA, la première qui fut créée dans le département, est le fruit d’une convention tripartite entre l’ALGEEI (association qui gère et coordonne 36 établissements sociaux et médico-sociaux), la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) et la mairie d’Agen, qui met à disposition les locaux et du personnel.

L’UEMA de l’école Simone-Veil accueille actuellement sept élèves de maternelle et s’appuie sur une enseignante spécialisée, Mathilde Dausse, et quatre éducateurs à plein temps ainsi qu’une psychologue et psychomotricienne à mi-temps. Ces professionnels proposent un cadre de scolarisation adapté à des élèves présentant des troubles du spectre de l’autisme. Un enfant trisomique vient également de rejoindre le dispositif.

La délicate question de l’orientation

Mathilde Dausse n’a pas caché que « l’orientation des élèves pour lesquels l’objectif est l’insertion en école ordinaire est un sujet majeur préparé en amont avec les écoles d’affectation, dont l’école Édouard-Herriot. » Le directeur académique, quant à lui, a tenu à souligner la qualité du travail du personnel impliqué dans le dispositif : « Je suis impressionné par votre maîtrise émotionnelle. Vous devez être très sécurisants pour les familles. » Les parents étant, en effet, particulièrement associés au travail éducatif effectué auprès de leur enfant.

Une collaboration étroite entre secteur éducatif et thérapeutique

« Les relations entre l’Éducation nationale et le médico-social sont au cœur du dispositif », insistait Daniel Panteix, président de l’Algeei. Le développement et l’évolution fonctionnelle de l’enfant sont régulièrement évalués en concertation avec sa famille.

Trois nouvelles UEMA verront bientôt le jour sur le territoire. Après Agen et Villeneuve-sur-Lot, une classe ouvrira en septembre à Marmande. La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) recense 2 526 élèves notifiés qui mobilisent 840 AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap). L’Éducation nationale assure le financement, avec une participation annuelle de 283 000 € de l’ARS.

Rose Hecquefeuille, adjointe au maire en charge de l’action scolaire, a tenu à souligner la qualité de l’école Simone-Veil. « On sent une cohésion étroite entre l’UEMA et les autres classes. De prochains aménagements de la cour d’école vont y renforcer la notion d’inclusion. » Quelques élèves en situation de handicap passent parfois jusqu’à trois-quarts de leur scolarité dans une classe ordinaire. Puissent-ils en être ainsi pour une très large majorité de ces jeunes enfants. « Nous ouvrons le champ des possibles », indique le directeur académique.

Source : Le Petit Bleu d’Agen – Corresp. Richard Bohan